- Menu Possibles, nouvelle série n° 55, avril 2020
- Sommaire de ce n° 55, nouvelle série, avril 2020
- Contemporain : Paul Valet, Je suis habité
- Paul Valet, Nous n’avons pas le temps de creuser
- Patricia Suescum, Hommage à Paul Valet
- Découverte : Emmanuelle Rabu, une amphore
- Hier : Frédéric Tison, La Table d’attente
- Invitée : Marie-Josée Christien lue par P. P.
- Tous les
sommaires
- Avis de parution n° 55 pour relais vers les amis
- Index des auteurs publiés dans Possibles
- [Pour la B.N.F] ISSN : 2431-3971
- Attente —> accès au n° 56 —> le 5 mai 2020
Possibles n° 55, sommaire
Revue de poésie en ligne, avril 2020
Contemporain : Paul Valet [1905-1987]
– La Parole qui me porte, Poésie/Gallimard, 2020 –

Je suis habité par les morts : nourri, lavé, soigné par les morts. Les morts à moi sont heureux et placides. Leurs ombres s’écoulent lentement dans ma durée creuse et me bercent de leurs molles rengaines. J’aime écouter en dormant leurs appels sourds-muets. Que pourrais-je pour aider tous ces morts qui m’habitent ? Je leur suis reconnaissant d’avoir choisi mon cercueil ambulant pour demeure. Mais ils se contentent de si peu… Ils sont faits pour donner. En souriant… — Continuer la lecture
Découverte : Emmanuelle Rabu
La “découverte” de Possibles, n° 55
J’ai mangé la madeleine amère à portée de la table à langer
Je me suis fait les dents sur sa croûte endurcie
Préservée par la vie des levains résistants
Nous rongions le quignon
Fille-mère sans la mie affectée par l’ergot
Sous ton sein … — Continuer la lecture
Hier : Frédéric Tison
Hier : L’invité de longue date pour La Table d’attente
Sans le savoir vraiment, j’avais sept ans – et des hiboux veillaient sur des étagères de branches, dans la maison où j’avais peur des étroits escaliers sombres.
Dans chaque salle, je ne connaissais pas tout mon visage ; je ne songeais pas à mon corps, et tout miroir m’était une eau vague ; je parlais à des poupées si minuscules qu’elles disparaissaient dans mes poings.
Je sortais par les fenêtres, je… — Continuer la lecture
Invitation : Marie-Josée Christien
L’invitée de Possibles, n° 55 pour deux volumes
La langue n’est pas le sujet du poème. Elle est seulement le matériau qui le sublime.
La poésie est un état de veille.
Les poètes belges me semblent d’une fantaisie pure, absolue. Celle des poètes bretons est plus mélancolique, plus grave.
J’écris pour éclaircir, pour éclairer.
Écrire est très physique. Il faut aller chercher ses mots très loin dans son corps et dans sa mémoire, au tréfonds de ses cellules. On peut en sortir aussi épuisé qu’après une activité physique intense.
Si les poètes lisaient… — Continuer la lecture
Pierre Perrin, pour ce choix de présentation, le 25 mars 2020