Présentation de Max Alhau, Possibles n° 26, novembre 2017

Présentation de Max Alhau
le contemporain de ce Possibles, n° 26

Rien ne nous aura autant comblé qu’une présence différée,
la perspective d’une plage au bout de laquelle on imagine la mer.

Max Ahlau, Sous le sceau du silence, Rougerie, 1995

Une approche bio-bibliographique
sur le site du Printemps des poètes

Max Alhau, né en 1936, a publié une trentaine de recueils de poèmes, principalement chez Rougerie, L’Arbre à Paroles, Voix d’encre et, dernièrement, l’Herbe qui tremble. Si la page à laquelle je renvoie n’en affiche que vingt, Baglin, un peu bas, en donne d’autres qu’on ne devrait pas oublier. Il a bien sûr obtenu de nombreux prix. Il est aussi l’auteur de volumes de nouvelles et de proses. Enfin, sous le titre Une mesure ardente, une anthologie, précédée d’un essai de Pierre Dhainaut, lui a été consacrée, collection Présence de la poésie, éditions des Vanneaux, 2012. Il est aussi un fin critique littéraire que j’ai souvent aimé lire dans La Nouvelle Revue française ainsi qu’Autre Sud… — Continuer la lecture

Un article de Michel Baglin
repris sur son site Texture, 2007

Max Alhau publie L’état de grâce, son cinquième recueil de nouvelles. Mais avec plus d'une vingtaine de recueils de poésie édités, cet auteur est d’abord un poète qui interroge notre présence au monde et notre rapport aux paysages.
Dans un royaume imaginaire, un condamné à mort se voit épargné par le tyran qui gouverne, puis rentre en grâce, connaît bientôt son heure de gloire et redevient un jour un réprouvé sans avoir jamais reçu la moindre explication… Fait du prince ? Sans doute, mais surtout immersion dans un univers kafkaïen qui donne le ton des huit nouvelles du recueil de Max Alhau qui vient de paraître au Petit Pavé éd.. Avec « Retour », le drame renvoie à un jeu de miroirs tandis que dans « Une photo », c'est le temps qui brouille les cartes. D’usurpations d’identité en hallucinations, de dédoublements en disparitions, des personnages se reconnaissent dans un tableau de musée, d’autres n’arrivent jamais à leur rendez-vous, les passagers d'un avion s’évaporent mystérieusement après un atterrissage forcé… — Continuer la lecture

Max Alhau présente Bernard Hreglich
reprise d’un article de 2004 sur Recours au poème

Bernard Hreglich fut un poète singulier qui, malgré la souffrance, la maladie, sut faire triompher les pouvoirs de l’écriture, de la poésie. Il fut surtout un poète discret qui ne chercha jamais à publier très tôt. C'est en 1977, alors qu’il a trente-quatre ans, que paraît Droit d’absence qui vaut à son auteur le prix Max Jacob. En 1986, il obtient le prix Jean Malrieu avec Maître visage. Déjà sa santé s’est dégradée et la sclérose en plaques dont il est atteint l’immobilise peu à peu. Toutefois l’écriture constitue pour lui son seul recours, son unique moyen de survie. Exigeant, Bernard Hreglich ne cesse de corriger ses poèmes qu'il ne tient pas à livrer à la publication. Il est gravement malade lorsqu’il adresse à Gallimard un manuscrit : Un ciel élémentaire, qui sera publié en 1994 et obtiendra le prix Mallarmé. Malgré la souffrance, il se décide à préparer un autre livre, ce sera Autant dire jamais qui sortira chez le même éditeur sans que son auteur ait eu la joie de le voir. Bernard Hreglich disparaît en août 1996. Grâce aux soins de son ami François … — Continuer la lecture

Pierre Perrin, pour ce choix de présentation, le 16 octobre 2017

Découverte : Eve Guerra —>

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