- Menu Possibles, nouvelle série n° 45, juin 2019
- Sommaire de ce n° 45, nouvelle série, juin 2019
- Contemporain : Jean Vasca, Un jour la vie sera
- Jean Vasca, Le fleuve in L’Été d’être
- Jean Vasca, Amis soyez toujours
- Découverte : Lætitia Extremet, Deux poèmes
- Jean Diharsce, deux poèmes d’Île en ailes
- Invitée : Anne Perrin, deux poèmes inédits
- Mythologies d’un style les Éditions de Minuit
- Tous les
sommaires
- Avis de parution n° 45 pour relai vers les amis
- Index des auteurs publiés dans Possibles
- [Pour la B.N.F] ISSN : 2431-3971
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Anne Perrin, Deux poèmes
La page “invitation ” de Possibles, n° 45, juin 2019
J’ai enflé mes lèvres

J’ai enflé mes lèvres aux vents du sud
J’ai appréhendé les cicatrices comme des boursouflures de tristesse
J’ai survécu aux drames ordinaires
J’ai fait le tour de moi-même en trois rounds
J’ai franchi toutes les frontières de mon âme
J’ai attaqué les systèmes de l’intérieur
J’ai compté pas à pas la longueur que le chemin pouvait prendre
il est temps pour moi de me reposer
avant que la vie ne s’en charge.
Anne Perrin, Le Livre des visages, 13 avril 2019
Chante oiseau
Chante oiseau la liberté que la cime des cieux ouvre au passage de tes ailes
et que l’horizon apaise dans les coeurs tristes
face à la montée des haines
Vole oiseau la liberté et n’oublie pas de caresser les nuages et de rendre hommage à leurs transparences heureuses
Fuis loin des terres abandonnées qui ont oublié de te respecter et pardonne leurs errances leurs déserts d’humanité
Il y aura toujours un refuge où te poser
et de ton chant nous saurons nous rassasier.
Anne Perrin, Le Livre des visages, 15 avril 2019
Mythologies d’un style les Éditions de Minuit
Anne Perrin a publié Lui dit-elle, Pour un absent, Z4 éditions, 2018, 112 pages, 12 €. Deux personnes alternent dans ce recueil. Lui ne parle qu’à lui-même. Il tient en prose, sans chichi, une sorte de journal. « Je suis un gros cafard. Juste bon à se faire écraser. Je traîne ma carcasse à même le sol. » Elle écrit, en vers si courts que certains se bornent à un seul mot, d’abord son congé, « l’infinie dérision de se sentir / vivant » et plus encore une tentative de reconquête : « J’aimerais tant, avec toi, partir en transhumance ». La fin reste à découvrir. [notule du 19 mars 2019]