Possibles n° 13, octobre 2016, [revue en ligne]

Possibles n° 13, sommaire
Revue de poésie en ligne, le 5 octobre 2016

Contemporaine : Sophie Pujas
 – Des extraits de Maraudes, une présentation –

© Pascal HéeC’est un cauchemar familier. Un être est là – homme, femme, enfant, girafe, peu importe. Je vois son âme osciller au bord  de ses cils.
L’amour tremble entre nous mais je suis seule à le voir, éperdu d’être aussi proche. Le voilà presque à bon port, au terme d’un périple exténuant par-delà les mers et les chagrins.
Il me suffirait de tendre la main, de toucher cet être – homme, femme, enfant, girafe, peu importe.
Il me suffirait de faire sonner mon rire, celui-là que je réservais depuis si longtemps pour l’occasion.
Il me suffirait d’affûter mon regard, de le désencombrer de ses palissades de
… — Continuer la lecture [Merci à Pascal Hée pour la photographie.]

Découverte : François Laur
La Beauté gifle comme un grain, 2016

Quand je tombais de vide en vide comme un qui tombe pour mourir, tu auras été celle qui est venue, porteuse d’une joie d’exister contagieuse, sève ardente et senteurs d’humus, feu de la saint-jean au cœur. Tu es venue comme les sept couleurs après fracas et trombe d’eau. Tu auras été promesse de vibrer, de palpiter selon l’air des saisons… — Continuer la lecture

Hier : Jean-Paul Klée, De la vie en poésie
Repris du n° 13, 31 mars 1978

Comme Jean Breton le souligne dans le n° précédent, il faut que le poète s’occupe un peu de ses livres, de ses public-relations, sans bien sûr tomber dans la représentation du phatasme de luxe ni écumer tous les congrès, toutes les revues… Une œuvre, même publiée, doit circuler, le jeune poète doit soigner son courrier, par politesse, par générosité, il doit rencontrer les poètes qu’il a découverts, aimés, il doit faire ses expéditions de bouquins, fidèlement, coûteusement. J’étais fort sauvage, timide et modeste… — Continuer la lecture

Invitation : Angèle Paoli
Les Feuillets de la Minotaure, 2015

.Douloureuse elle fuit dans une nuit sans rêve
un nœud étroit musèle ses entrailles muettes
sa gorge tient serrés les sanglots en dérive
il aura donc suffi d’un printemps ténébreux
pour que se taise enfin le glas du désamour
dans ses entrailles sourdes à la pleine lumière… — Continuer la lecture

Pierre Perrin, pour ce choix de présentation, le 10 octobre 2016

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