- Menu Possibles, nouvelle série n° 24, septembre 2017
- Sommaire de ce n° 24, nouvelle série, septembre 2017
- Contemporain : Rio Di Maria, trois poèmes
- Rio Di Maria, Pourvu qu’on ouvre la porte
- Rio Di Maria, Gouttes de sang innocent
- Présentation de Rio Di Maria, poète
- Découverte : Claire Krähenbühl
- Les éditions Jacques Brémond, un site
- Invitation : François Laur, in memoriam
- Lecture : Delacomptée Le Sacrifice des dames
- Tous les
sommaires
- Avis de parution n° 23 pour relai vers les amis
- Index des auteurs publiés dans Possibles
- [Pour la B.N.F] ISSN : 2431-3971
- Accès au n° 25 —> le 5 oct 17
Rio Di Maria, Jamais plus retrouvé la page
Le contemporain pour ce numéro de septembre 2017
La page t’appelle / et tu ne lui appartiens pas
Rio Di Maria, Rackets du temps, L’Arbre à paroles, 2014
À mendier un bonjour à la terre
on abrège le temps des adieux
Regarder le temps par la fenêtre qui ne frémit pas
voyeur ou voyant ?
reste encore la vitre (même fêlée !)
pour nous séparer des tragédies de la réalité
(cette chose qui passe sans carrosse attelé)
elle feint nous voir
définit l’instant
il n’appartient pas au futur pensé à dix-sept ans
Toute une vie possible est restée derrière la fenêtre
Comment tendre les bras à l’immensité
à tous les possibles d’une existence ?
quand la vie passe
elle n’a jamais le temps de frapper à ma porte
J’osais espérer une seconde fortune du hasard
car la fille était sortie du tableau
pour s’offrir à ma page
mais le vent bien plus intrépide
que la main surprise bouche à désir
l’a enveloppée de toutes ses appétences
Je n’ai jamais plus retrouvé la page !
Rio Di Maria, Rackets du temps, L’Arbre à paroles, 2014
Cette mise en ligne n’aurait pas pu se faire sans l’accord de l’auteur