- Menu Possibles, nouvelle série n° 24, septembre 2017
- Sommaire de ce n° 24, nouvelle série, septembre 2017
- Contemporain : Rio Di Maria, trois poèmes
- Rio Di Maria, Pourvu qu’on ouvre la porte
- Rio Di Maria, Gouttes de sang innocent
- Présentation de Rio Di Maria, poète
- Découverte : Claire Krähenbühl
- Les éditions Jacques Brémond, un site
- Invitation : François Laur, in memoriam
- Lecture : Delacomptée Le Sacrifice des dames
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sommaires
- Avis de parution n° 23 pour relai vers les amis
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Rio Di Maria, Pourvu qu’on ouvre la porte
Le contemporain pour ce numéro de septembre 2017
À Rolande et André Schmitz
Qu’importe la clé
pourvu qu’on ouvre la porte
Transparence de mains figées dans la parole
j’habite un pays cousu de noires bruyères
je parle une langue qui n’appartient à personne
je l’offre en partage à tout inconnu
qui en accueillera ses énigmes d’eau limpide
Je perds la raison dans les couleurs des syllabes
et je me ressource
dans l’équivoque des phrases broyées
au moulin des merveilles inconscientes
J’existe à travers orties malades
et arbres peints d’aurores sylvestres
Ma nullité s’enrichit
des troubles qu’enveloppe le néant
et je déplie les visions
entre murmures de femme et saccages d’enfants
venus boire à ma gourde un matin de métamorphoses
L’éternité parallèle s’accommode
des délires de l’heure absente
qui dissimule la main en embuscade
pour absoudre le silence
La sortie de la forêt n’est pas dans la boussole
et tout cheminement conduit à l’arbre qui sait et se tait
Rio Di Maria, Rackets du temps, L’Arbre à paroles, 2014
Cette mise en ligne n’aurait pas pu se faire sans l’accord de l’auteur