Rio Di Maria, Possibles n° 24, septembre 2017

Rio Di Maria, Brève présentation.
Le contemporain pour ce numéro de septembre 2017

Éléments de biographie

Rio Di Maria est né à Canicatti (Sicile) où il a vécu jusqu’à l’âge de onze ans. Avec sa famille, vie précaire comme tout Sicilien non assujetti à la Mafia ou aux nantis. Émigration. De 1946 à 1960 la moitié d’une ville de plus de cinquante milles habitants a émigré vers les États-Unis, Canada, Venezuela, Argentine, Australie, Angleterre, Allemagne, Suède, Danemark, France et Belgique. Rio réside dans la région liégeoise depuis 1957. Études commerciales. Quarante ans de travail dans une entreprise métallurgique. Marié à Viviane : trois enfants.
Premiers poèmes en 1965. À partir de 1967, il participe à l’aventure poétique de Vérités d’abord et l’Arbre à paroles ensuite. Premier recueil en 1973. Passionné de cinéma et de peinture, il filme les soirées de poésie depuis 1994 ; mémoire de l’Arbre à paroles à partager.
Dès 1976, dessins à l’encre de chine, publiés dans diverses revues littéraires et pour illustrer des livres de poésie.
Depuis des décennies, Membre du Conseil de Lecture des Éditions de l’Arbre à paroles. Début 2009 : Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Poésie d’Amay : 15 employés.

Les recueils publiés

À travers l’aube, Henri Fagne (Bruxelles), 1973
Festin de lumière, Vérités (Amay), 1975
Dérive d’azur, Vérités, 1977
Tumulte de lèvres, Vérités (La boîte à poèmes), 1978
Éblouissements d’exil, l’Arbre à paroles, 2006
De deux choses lunes, en duo avec Francis Chenot, l’Arbre à paroles, 2010
Rackets du temps, (poèmes et dessins) l’Arbre à paroles, 2014
Tutti cadeveri d’Éric Brogniet, l’Arbre à paroles, traduit en italien avec l’aide de Cristiana Panella, 2017

De deux choses lunes lu par Max Alhau, in Texture

Avant tout dans la pensée des deux amis qui portent leurs regards sur la forêt, la fraternité occupe le premier rang dans leurs préoccupations. Que l’on prenne exemple sur ces animaux qui hantent les forêts et nous comprendront le sens de leurs actes : « Il reste aussi quelques loups solidaires / à croire encore à une libre fraternité / qui se refusent à hurler avec les puissants » déclare Francis Chenot.
De son côté Rio Di Maria sait que les apparences qui sont les nôtres entraînent chacun de nous au bord du précipice : « Organisons de grands feux de joie afin de tout connaître / se retrouver aux confins du vide et ses insoutenables borborygmes ».
Que reste-t-il à l’homme qui ne peut s’abandonner totalement aux loups… Continuer la lecture…

Rackets du temps lu par Philippe Leuckx

L’écriture allitérante assure à ces textes puisés au puits de l’enfance de n’être pas seulement des poinçons du passé mais surtout un chant fluide, apaisant, retissant sans cesse pour nous lecteurs d’anciens usages du temps, quand aujourd’hui résonnent au ventre, au cœur du poète « le temps / dans le pays qui se disloque » ou « les dernières limites de l’indicible ».
Et puis, « tant de doutes habitent les lèvres » et « tout près de la main s’abat la fête des doigts fêlés » : langue nue s’il en est, déchirante.
Un beau livre de mémoire. — Lire l’article entier…

Découverte : Claire Krähenbühl —>

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