- Menu Possibles, nouvelle série n° 28, janvier 2018
- Sommaire de ce n° 28, nouvelle série, janvier 2018
- Contemporain : Jules Renard, Le Portrait
- Jules Renard, La mère [deux versions]
- Jules Renard, La visite au poète
- Découverte : Isabelle Alentour, Fenêtres
- Invitée : Jacqueline Saint-Jean, L’atelier du rivage
- Invitation : Lucien Noullez, Notes de journal
- Emmanuelle Delacomptée, La Soie du sanglier
- Tous les
sommaires
- Avis de parution n° 28 pour relai vers les amis
- Index des auteurs publiés dans Possibles
- [Pour la B.N.F] ISSN : 2431-3971
- Accès au n° 29 —> le 5 février 2018
Possibles n° 28, sommaire
Revue de poésie en ligne, le 5 janvier 2018
Contemporain : Jules Renard
– Cinq extraits d’un « petit maître » incomparable –
Ce qui me frappe d’abord, chez ces pauvres gens, c’est un portrait de Victor Hugo collé au mur entre la cheminée et le plafond.
Le grand homme, celui que j’aime par-dessus tous, croise les bras et regarde, avec pitié, cette famille de misérables. Et peut-être qu’il les aide à vivre. Ils n’ont rien lu de lui. Victor Hugo était-il plus qu’un évêque ou qu’un ministre ? Ils l’ignorent. C’était quelqu’un dont on parlait beaucoup dans le Petit Journal et qu’on a enterré aux frais de l’État.
Voilà ce qu’ils savent.
Et dès qu’ils lèvent la tête vers l’image, elle les réconforte. Elle remplace le bon Dieu que personne ne voit jamais, qui a tort de ne pas se montrer plus souvent, et peu s’en faut qu’ils ne la prient.
Ainsi nous sommes égaux… — Continuer la lecture
Découverte : Isabelle Alentour
Je t’écris fenêtres ouvertes, deux extraits
Un silence en forme d’arbre ou de nudité je ne sais pas
Je t’écris fenêtres ouvertes sur la nuit en attendant que se réveille l’arbre ou que se dévoile la plaine Cette nuit est trop chaude pour un homme qui marche depuis longtemps trop transparente pour… — Continuer la lecture
invitée de longue date : Jacqueline Saint-Jean
Extraits de L’atelier du rivage, in Parcours, éditions Spered Gouez
Tout se jouait dans les cartes de l’eau.
Planisphères de plancton, portulans éphémères,
matrices et miroirs, jardins et cosmos.
Le peintre des rivages y perd l’art des couleurs.
Il sait que sa main pétrifie les vagues.
Ne cherche plus que débris voyageurs.
Sa paume serre un os très blanc… — Continuer la lecture
Invitation : Lucien Noullez
poète, diariste et critique belge, né en 1957
Aujourd’hui, j’ai écouté l’opus 127. Entre ce quatuor et ceux qui le précèdent, il n’y a pas forcément un monde de différence, et pas vraiment une rupture, mais une sorte d’accomplissement. Beethoven fait exploser les formes qu’il avait déjà tendues à l’extrême. Non ! Plutôt que de parler d’explosion, je devrais parler d’expansion, cela serait plus juste. Beethoven élargit tout, et égare de la sorte ceux qui l’écoutent, mais l’errance dans laquelle il nous plonge… — Continuer la lecture
Emmanuelle Delacomptée
Lecture de La soie du sanglier par P. P.
« On vit ou on ne vit pas en état de poésie ». Après cette épigraphe de Fargues, poète de Paris, l’action de ce roman, au beau titre métaphorique, transporte le lecteur à la campagne, dans le Périgord noir. Écrivant à contre-courant de la mode, Emmanuelle Delacomptée donne à saisir la poésie à travers… — Continuer la lecture
Pierre Perrin, pour ce choix de présentation, le 17 décembre 2017