Possibles n° 39, décembre 2018

Possibles n° 39, sommaire
Revue de poésie en ligne, décembre 2018

Contemporain : Alain Nouvel
 – Trois extraits et une présentation par P. P. –

Alain Nouvel

Je puis bien vous le dire, à vous qui tendez la main, le poète est toujours un mendiant. Il mendie le regard des vivants. Un regard qui lui donnerait ce qu’il cherche et ne trouve jamais. Mais sait-il bien ce qu’il voudrait en ce regard ? S’il savait ce qu’il cherche, il ne chercherait pas… Errant de regard en regard, celui-là. Ce qui est sûr, c’est qu’il mendie : s’il écrit sans savoir pourquoi des mots qui viennent dru et mal, qui poussent vers n’importe quoi, des mots arrachés de leurs sens, balbutiés et biscornus, c’est qu’il fait surgir en ces mots des chimères à lui, qu’il voudrait qu’on lui reconnaisse. Parce qu’il a froid parfois là où il est, que ses pays ne le réchauffent pas toujours, toujours celui qui donne à lire ou à chanter mendie. Souvent, rien ne lui est adressé en retour… — Continuer la lecture

Découverte : Carmen Pennarun
La “découverte” de Possibles, n° 39

Sur son cahier d’écolière, pour se venger, elle le traitait de tous les noms quand il avait frappé sa mère, et qu’elle n’avait pas su, pas vu à temps, pas pu offrir son dos, déformé par la scoliose et le manque d’amour, en pâture à la colère paternelle.
Il est encore venu avec sa colère, malgré les décisions de justice. Le lion en lui rugissait. La vie, il la veut toute entière, et elle est belle la vie quand on la savoure en parfait égoïste, soumettant l’entourage à toutes sortes de caprices. La vie il la veut avec tous ses droits et ce n’est pas un juge, une femme qui plus est, qui va la… — Continuer la lecture

Hier : Gérard Mottet
Par les chemins de vie, éditions Unicité, 2018

Je n’ai plus de rêves et de larmes que par toi
te retrouvant je me retrouve
Comment ne pas me perdre en te perdant
par toi venu au monde
je meurs et m’évapore en même… — Continuer la lecture

Invitation : Patrick Prigent
L’invité de Possibles, n° 39, décembre 2018

Je veux passer le reste de ses jours à informer ma mère qu’elle ne mourra jamais. Quand l’heure viendra de son corps, mon coeur sera prêt. Je ferai tout pour qu’elle parte avant moi, tant ce désir lui est cher. Quand l’heure viendra de son corps je serai près du sien. Et tu pourras maman, lâcher ma main. Celle que tu… — Continuer la lecture

Pierre Perrin, pour ce choix de présentation, le 28 novembre 2018

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