Présentation de Jean-Pierre Siméon, Possibles n° 27, en ligne, décembre 2017

Jean-Pierre Siméon
le contemporain de ce Possibles, n° 27

L’homme qui ne veut pas vieillir / est plus sot que l’éléphant / qui voudrait croquer une noisette

Un poète laboureur
Introduction en poche

La maxime ci-dessus est extraite du Livre des petits étonnements du sage Tao Li Fu, Cheyne, 2016, dernier des onze volumes destinés à la jeunesse. Ces volumes, tous réédités, sont croisés de dix-sept autres à l’usage des grandes personnes. Jean-Pierre Siméon a écrit aussi dix-sept pièces de théâtre, dix essais et cinq romans. Multiple, l’œuvre s’impose. Avec la manifestation du Printemps des poètes, une surface sociale, selon le mot de Valéry, a été conquise. Jean-Pierre Siméon est lu ; qui ne s’en réjouirait ? Ce choix de trois recueils édités par Cheyne en 1998, 2002 et 2005, est préfacé par Jean-Marie Barnaud. La collection Poésie/Gallimard, que dirige André Velter, leur offre ainsi une quatrième édition, bien distribuée ; souhaitons-lui le succès qu’elle mérite. « Soyons simples avec la beauté / aimons-la incomplète et solitaire / comme une ruelle oubliée derrière les ruines / et vivons d’un jour à l’autre / pareils à ces nomades / dont le sel brûlait les pieds / mais qui s’abreuvaient au lait inépuisable / des songes ». [Pierre Perrin, novembre 2017]

La poésie sauvera le monde
par Marilyse Leroux, revue Texture

« […] Retrouvons « le sentiment du oui », quoi que puisse dire la poésie de nos douleurs et de nos doutes, osons nous dire poètes, ce n’est ni un gros mot, ni une tare. La poésie aujourd’hui est objet de mépris, à défaut d’indifférence ou de condescendance, car elle se trouve en totale contradiction avec l’époque, et c’est là tout son honneur. « Le déni de la poésie n’est pas une affaire littéraire ou il ne l’est que secondairement. Il est politique. » Il s’agit donc d’un enjeu vital qui touche l’ensemble de nos sociétés en mal de sens. … — Continuer la lecture

Jean-Pierre Siméon, poète
par Jacques Viallebesset, sur son site

« […] C’est bien une oeuvre que construit, recueil après recueil, le poète Siméon. Revendiquant l’influence de Paul Éluard, la poésie de Jean-Pierre Siméon est exigeante, non pas parce qu’elle serait hermétique, mais parce qu’elle ne se laisse aller à aucune facilité. Préférant le maniement des mots aux maniements des idées, frappant par la force de ses métaphores et par la musicalité rythmée de ses vers, Jean-Pierre Siméon laisse à ses poèmes leur part »… — Continuer la lecture

Un entretien avec Lisbeth Koutchoumoff
in Le Temps, le 27 mars 2010

« […] Les Irlandais, les Russes, les pays arabes n’ont pas du tout ces préventions. La seule compétence nécessaire pour lire de la poésie, c’est l’attention au vrai. Or il s’agit de la compétence la plus détériorée en chacun aujourd’hui. Quand on lit des poèmes à des jeunes privés de lecture, ils ouvrent l’oreille, l’attention est vive. Je lis des poèmes difficiles, du René Char, du Saint-John Perse... On rapetisse en parlant petit. On grandit en parlant grand. La poésie parle grand »… — Continuer la lecture [en pdf]

Pierre Perrin, pour ce choix de présentation, nov. 2017

Découverte : Marie Desvignes —>

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