Possibles n° 9, juin 2016, [revue de poésie en ligne]

Possibles n° 9, sommaire
Revue de poésie en ligne, le 5 juin 2016

Que savons-nous de vivre ? Michel Monnereau, Je suis passé parmi vous, La Table ronde, 2016

© Michel Monnereau

Contemporain : Michel Monnereau
 – Quatre poèmes inédits, une présentation –

Je pense à toi, ma mère, quand l’avril renaissant
remballe les jonquilles jusqu’au mars à venir,
lorsque l’aubépine se farde de blanc et de rose
dans le dernier vent froid qui rentre chez lui.

Il y a dans ces jours la douceur d’autrefois
lorsque nous partagions les… — Continuer la lecture

Découverte : Frédéric Tison
Le Dieu des portes, Librairie-Galerie Racine, 2016
[et Les Effigies, même éd., 2013]

Une porte s’ouvrait sous les branches. Il attendit pour la franchir que baisse le jour. La nuit semblait revenir de loin. Alors Elle — celle qui n’a pas de nom — le suivit en silence. Comme sa main dans la sienne était douce ! et sable et velours. Il n’y avait pas au monde d’autres collines que ses seins. La porte se referma sur eux sans un bruit. Il y eut un temps, il y eut un soleil. Alors seulement les oiseaux… — Continuer la lecture

Hier : Yves Martin, entretien [fin]
Repris du n° 18-19, 30 juin 1979

Les poètes du Monopole ont des allures et surtout une façon de vivre de cadres supérieurs (bien sûr ils s’en défendent). Ils sont particulièrement intégrés à la société tout en ayant l’air de la contester. Ce ne sont évidemment pas des individualistes. Seuls ils crèvent de peur. Alors ils se serrent les coudes. Ils méprisent purement et simplement la poésie et les sous-hommes qui osent s’intituler poètes. La poésie est, pour eux, un moyen de percer, de se répandre. Quand il m’arrive de les voir… — Continuer la lecture

Invitation : Jean-Claude Martin
Quatre poèmes de Que n’ai-je

J’aimais les soirs où le ciel se découvrait tout à coup, devenait immense et lumineux comme un champ de fleurs, une prairie d’herbe tendre. Il avait plu tout le jour, pendant des heures on avait respiré l’haleine fétide du brouillard, du borné, de l’opaque, et soudain le mur s’abattait, l’espace nous était rendu. Bien sûr, c’était trop tard. On pouvait seulement rêver… — Continuer la lecture

Pierre Perrin, pour ce choix et la présentation, le 14 mai 2016

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