- Menu Possibles, nouvelle série n° 9, juin 2016
- Sommaire de ce n° 9, nouvelle série, juin 2016
- Contemporain : Michel Monnereau
- Michel Monnereau, deux poèmes inédits
- Michel Monnereau, Novembre, inédit
- Je suis passé parmi vous, Table ronde, 2016
- Découverte : Frédéric Tison, Le Dieu des portes
- Hier : Yves Martin Entretien 3 [n° 18-19, 1979]
- Invitation : Jean-Claude Martin, Que n’ai-je
- Lecture de Que n’ai-je, éd. Tarabuste, 2016
- Le Frais Regard : dernières notes de lecture
- Tous les
sommaires
- La table synoptique des numéros en ligne
- Index de tous auteurs publiés dans Possibles
- [Pour la B.N.F] ISSN : 2431-3971
- Accès au n° 10, nouvelle série, juillet 2016
Michel Monnereau, Novembre
Le contemporain : inédit accordé pour ce numéro de juin
Je ne dirai jamais assez mon goût pour novembre,
les pluvieuses et rares heures mouchées par la nuit,
la hâte d’allumer les lampes au fronton des soirs,
ces instants où mon regard n’a que le tien pour vivre.
Je sais les chrysanthèmes éplorés sous la morsure de l’aube,
les animaux gelés courant dans la garenne,
les guenilles du vent accrochées au maigre espoir
mais je ne dirai jamais assez mon goût pour novembre.
On ouvre les livres oubliés, on met en écharpe
ce besoin d’ailleurs qui taraude l’été,
on marche à pas comptés sur les feuilles perdues,
évoquant à demi-mot les moissons de l’hiver.
Je ne dirai jamais assez mon goût pour novembre,
les silencieuses veilles au mi-temps des nuits,
le calme bonheur d’être à la proue du monde
et cet instant où mon regard s’endort dans le tien.
Michel Monnereau, Novembre, poème inédit