Possibles n° 23, août 2017

Possibles n° 23, sommaire
Revue de poésie en ligne, le 5 août 2017

Contemporain : Jean Malrieu
 – Trois poèmes des années cinquante et soixante-dix –

Jean Malrieu[…] Nous sommes sur la comète folle qui bouscule les silences.
Il y a que je suis fort, maître de nos destinées, plus loin que le désir. Il fuit comme ces chèvres des montagnes qu’on n’approche jamais.
Ton nom, c’est le chant de la terre. Les prés sur le dos commencent à hurler. Tout le champ de la mer. Le sable qui s’incruste dans la chair, l’iode du varech. Tout le chant de l’espace lorsque l’oiseau ayant fini de battre des ailes continue à voler.
Ton nom, c’est une large claque marine. Il est la foule et je suis toi. Je suis tous et toi, tous les espoirs.
Je t’aime. Je ne te l’avais jamais dit si simple. Je ne le savais… — Continuer la lecture

Claire Fourier, Pour que vive l’édition

Découverte : Constance Hesse-Asplanato
deux extraits dont l’un à propos de l’écriture

Je ne déteste pas la chaleur et l’image des lieux desséchés, tant s’en faut, je l’aime comme une soudaine violence qui prouve son existence, son pouvoir de tout transformer, de tout soumettre à sa loi. J’aime dans ma ville, Marseille, l’assèchement solaire et brutal qui ferme les boutiques et nous envoie par-delà la Méditerranée. J’ai aimé, quand mes vacances étaient exclusivement Marseille-ma-ville, parce que je travaillais fort loin d’elle et que je passais l’été au creux de son creuset, j’ai aimé donc, ces pics de l’été épuisant où je me croyais soudain dans une ville d’Afrique, devant la désertion de la population un peu aisée, devant les magasins… — Continuer la lecture

Hier : Michel Merlen
Repris du n° 21, 4ème trimestre 1979

Je me trouve devant le 17 de cette avenue : j’ai rendez-vous. Je pénètre dans l’immeuble et salue la concierge en robe de velours noir un verre de cristal brille dans sa main c’est au premier étage me dit-elle.

Je pose ma main sur la rampe : j’ai tout mon temps. Vous verrez me dit-il et je ne voyais rien, vous verrez ce sera facile. Facile. Une aiguille tourne sur un cadran lumineux jamais dans le même sens. Sans doute. Aucun.

Dans le métro les voyageurs… — Continuer la lecture

Invitation : André Campos Rodriguez
Pour que s’élève ce qui n’a pas de nom, 2016

C’est elle, en l’aube d’un grand matin,
Quand le souffle s’élargit si loin et que l’air doux
Soulève ses parfums, c’est elle qui nous relève,
Qui devient notre exacte mesure, et nous posons
Un tendre regard sur l’horizon, dans les brumes
Endormies des villages.… — Continuer la lecture

Pierre Perrin, pour ce choix de présentation, le 10 juillet 2017

Accès à Jean Malrieu, Notre amour [extrait] —>

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