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Christophe Dauphin, Poème toscan
Un fanal pour le vivant, Les HSE éditions, 2015
Poème toscan
Ton chianti offrait des odeurs de viandes crues
d’épices de bois de cerises
et un effluve floral
Fruits en bouche
ton vin mettait le feu aux alcools de la nuit
la nuit Ferré qui demeure celle de l’amitié
que l’on tirait d’un cep perdu entre Paname
Nonancourt la Bretagne
la Toscane et un piano sous la mer
À Paris comme à San Donatino
rien ne parvenait à effacer la vie
pas même le couteau mis sur la gorge par la mort
Le soleil se balançait au fond du ciel
et le camarade Bakounine donnait des vitamines
à l’espoir
ce haut chant lointain que tu fredonnais dès le matin
Léo
ton vin souriait jusque dans tes fêlures
l’ombre des rivières tanniques
dans lesquelles nous buvions l’or du temps.
Christophe Dauphin, Un fanal pour le vivant, Les HSE éditions, février 2015
[Remerciements à l’auteur et à l’éditeur qui ont autorisé la publication du présent poème]
Présentation de Christophe Dauphin —>
Les oracles de l’ouzo, le long poème liminaire d’Un fanal pour le vivant, Les HSE éditions, 2015, est intégralement reproduit par Anastassia Politi sur Médiapart, 17 mai 2015. « Le sommeil de l’oiseau prend feu en plein vol / dans l’étoile d’un dormeur que la mort caresse / la nuit s’endort en parlant à l’oreille des pierres // Le délire peut alors lancer son cri… — Continuer la lecture